Ultimate Ears aura attendu trois ans pour renouveler son enceinte portable Wonderboom en une troisième version bien chiche en nouveautés. La Wonderboom 3 est si proche de la Wonderboom 2 que nous vous conseillons vivement la lecture du test de la deuxième version en amont de celui-ci.
La Wonderboom 3 reprend donc trait pour trait le design de la Wonderboom 2. On retrouve ainsi le même tissu maillé surmonté des gros boutons “+” et “–,” caractéristique d’Ultimate Ears, le même revêtement caoutchouteux et la petite dragonne élastique. Les excellentes impressions de robustesse demeurent, tout comme la résistance à l’eau et à la poussière (certification IP67).
La connectique est toujours aussi pauvre avec un unique port micro-USB uniquement dédié à la recharge, soit une véritable aberration quand l’entièreté du marché est passée à l’USB-C. Cette connectique désuète impacte grandement le temps de recharge : comptez un peu moins de 3 h pour entièrement alimenter cette Wonderboom 3.
La Wonderboom 3 flotte toujours en surface.
Ultimate Ears annonçait un gain d’autonomie, mais nous avons malheureusement constaté une perte significative par rapport au modèle précédent. Nous avons mesuré une durée de fonctionnement de 12 h à 50 % du volume maximal, contre 14 h à 75 % du volume maximal sur la Wonderboom 2. Cette mesure s’est vérifiée sur les trois modèles en notre possession.
L’expérience utilisateur étant identique à celle proposée sur le modèle précédent, nous vous invitons à vous référer au test de la Wonderboom 2 pour de plus amples informations. Le jumelage stéréo avec une autre enceinte est toujours de la partie, mais cette fois uniquement avec un autre modèle de Wonderboom 3.
Sur le plan esthétique et au niveau des fonctionnalités, la Wonderboom 3 est un calque quasi parfait de la Wonderboom 2. Les prestations sonores sont également équivalentes entre les deux versions, et toujours plus que correctes.
Mesure de la réponse en fréquence (calibration à 79 dB SPL, 1 kHz à 1 m). Sans Outdoor Boost (noir), avec Outdoor Boost (orange).
Il y a tout de même un détail à connaître sur cette troisième version, et non des moindres. En effet, nous avons constaté une forte distorsion (créant une sorte de résonance, de “buzz” très désagréable) se manifestant dans les basses fréquences. La présence de ce phénomène est déjà étonnante, mais c’est son occurrence qui l’est d’autant plus. Ce problème ne se manifeste que dans des cas particuliers, lorsque l’enceinte est sollicitée pour reproduire certains signaux spécifiques dans les basses fréquences (entre 77 et 118 Hz) et à une certaine intensité sonore (volume de l’enceinte placé au niveau 13/14, ni plus ni moins). C’est comme si un traitement du signal interne hasardeux lui faisait perdre les pédales. L’effet arrive d’ailleurs progressivement et atteint un point culminant après une poignée de secondes.
Nous avons pu notamment le constater sur Bad Guy de Billie Eilish, avec des vibrations indésirables particulièrement gênantes et omniprésentes qui se substituent à la ligne de synthé et du kick, empêchant de fait l’appréciation de tout le morceau. Ce phénomène extrêmement étrange nous a évidemment poussés à commander deux autres Wonderboom 3 pour vérifier qu’il ne s’agissait pas là d’un cas isolé. Hélas, nos trois modèles de test sont concernés.
Points forts
-
Conception robuste et soignée.
-
Bonne réserve de puissance.
Points faibles
-
Gros problème de distorsion dans les basses fréquences à un certain volume.
-
Connectique micro-USB désuète.
-
Nombreux manquements ergonomiques (retour arrière, micro embarqué, mini-jack, multipoint…).
-
Autonomie en deçà du modèle précédent.
Comment fonctionne la notation ?
Malgré trois ans d’attente, la Wonderboom 3 n’innove absolument pas par rapport à la version précédente. C’est même tout le contraire. Au-delà de l’autonomie décevante, cette troisième itération souffre d’un étrange problème de distorsion qui la rend peu recommandable. Et puis, la connectique micro-USB en 2022, c’est le pompon !